dimanche, juin 30, 2024
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Blé tendre et produits phytosanitaires : état des lieux en 2024

Si vous suivez les actualités nationales, vous avez certainement entendu parler des produits phytosanitaires. Décrits par certaines personnes comme le mal absolu, la réalité est en réalité bien plus nuancée. Nous avons ainsi décidé pour cet article de faire le point ensemble en 2024 sur les enjeux de l’utilisation de ce type de produit dans les cultures de blé tendre.

Des produits qui restent indispensables pour plusieurs raisons

Petit rappel pour débuter : on place dans la catégorie des produits phytosanitaires tous les mélanges chimiques qui sont utilisés dans le but de protéger les plantes. Par conséquent, les insecticides, les fongicides et les herbicides font tous partie de cette catégorie. Pour ce qui est du blé tendre en particulier, leur rôle est de lutter contre les ravageurs, les mauvaises herbes ainsi que les maladies. 

Étant donné leur champ d’action très large, on comprend rapidement qu’il est quasiment impossible de s’en passer. C’est notamment vrai si on cherche à protéger les rendements puisque ces produits sont une condition sine qua non pour arriver à des récoltes abondantes. D’ailleurs, si l’agriculture bio n’a pas été généralisée pour ce qui est du blé tendre, c’est principalement parce que les rendements sont de 30 à 40% inférieurs en moyenne.

Précisons au passage que les produits phytosanitaires servent aussi à réduire les pertes post-récolte. Cela s’explique par le fait qu’ils contribuent à la conservation des grains après chaque récolte. C’est pourquoi vous pourrez constater que le cours du blé tendre est particulièrement stable hors catastrophe climatique sur un site comme agro.basf.fr étant donné qu’on arrive à maitriser la production de A à Z.

Des enjeux qui sont avant tout écologiques

Tous les agriculteurs aimeraient se passer des produits phytosanitaires, d’autant plus que certains sont plutôt dangereux pour l’environnement immédiat. Il a été démontré que leur utilisation intensive avait un impact loin d’être négligeable sur la biodiversité. On cite souvent les abeilles qui se font de plus en plus rares, mais cela concerne aussi les prédateurs naturels des ravageurs entre autres. De plus, sur le long terme, on constate une contamination des sols et des eaux qui peut également avoir un impact négatif sur la santé humaine.

Comment résoudre ces problèmes alors ? En 2024, c’est vers une utilisation raisonnée des produits phytosanitaires que l’on se tourne. Dans ce contexte, l’agriculture intégrée a son rôle à jouer puisqu’elle combine d’autres méthodes (rotation des cultures par exemple), ce qui réduit la dépendance actuelle aux pesticides. Bien sûr, certaines de ces méthodes s’appliquent difficilement avec la culture de blé tendre, d’où l’importance d’effectuer le tri.

Autrement, les technologies de précision font partie des clés puisqu’elles permettent d’utiliser une quantité moindre de produits phytosanitaires. En effet, en utilisant des drones et des GPS par exemple, on peut cibler uniquement certaines parties d’un même champ. Et avec un bon usage de l’intelligence artificielle, on peut même espérer un traitement des cultures totalement automatisé. Enfin, le développement de biopesticides plus respectueux de l’environnement suit toujours son cours. En espérant des avancées décisives dans ce domaine qui attire tous les regards.

Nathalie Chambon
Nathalie Chambon
Fan de décoration et de design, j'en fais désormais mon métier, notamment grâce à ce journal où je viens parler de déco, de mode et des dernières tendances en terme d'architecture.