Le Forum International de la Cybersécurité (FIC) vient de clore ses portes le 9 septembre. Le salon, considéré comme l’événement de référence en Europe en matière de sécurité et de confiance numérique, a été l’occasion de donner un nouvel élan à la cybersécurité. La nouvelle édition avait pour thème la cyberdéfense européenne et la collaboration public-privé.
Du 7 au 9 septembre, 12000 visiteurs ont pu se retrouver au Grand Palais de Lille et observer les innovations et solutions d’Atos, Thales ou encore Orange Cyberdéfense. Ce salon est également l’occasion d’aller à la rencontre de 400 entreprises du secteur installées sur des stands. C’est le cas de Hub One, acteur de référence et expert de la cybersécurité, venu présenter son offre globale qui s’articule autour de la prévention, la formation, la sensibilisation, ou encore la mesure du risque dans l’univers cyber.
Recruter des cybercombattants
La ministre des armées, Florence Parly, a profité de son passage pour officialiser le recrutement de 770 « cybercombattants » supplémentaires d’ici 2025 au sein de la Direction Générale de la sécurité extérieure (DGSE), et la Direction générale de l’armement (DGA). L’objectif ici est de réunir 5000 cybercombattants investis sur trois axes essentiels de la défense nationale : l’anticipation des cybermenaces, la détection des attaques informatiques et les opérations de réponses aux incidents.
Le plan national pour la cybersécurité en « phase d’opérationnalisation »
Le gouvernement a annoncé en début d’année un plan national pour la cybersécurité. Le budget se compose d’un milliard d’euros, dont 720 millions de financement public et le reste dédié au privé. « Cette stratégie se trouve aujourd’hui dans sa phase d’opérationnalisation », indique le gouvernement. Cedric O, secrétaire d’État chargé du numérique, a pu dévoiler sur place trois appels à projet.
Ces appels représentent 250 millions d’euros du budget national pour la cybersécurité. Le premier vise à soutenir le développement des technologies innovantes et critiques en cybersécurité. Le deuxième entend développer la mutualisation des données entre les acteurs du secteur. Enfin, le dernier vise à soutenir les projets innovants au sein du Campus Cyber.
Vers une Europe numériquement souveraine
L’Agora du FIC, think tank du salon, a publié 28 recommandations « en matière de sécurité et de réglementation de l’espace numérique », destinées à la présidence française du conseil de l’UE. Dans ce rapport six domaines de travail sont évoqués : axer sur la formation, concentrer la diplomatie et la stabilité dans l’espace numérique, fonder un réseau européen de centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques, lutter contre la cybercriminalité, créer un bouclier cyber européen, et enfin renforcer la politique industrielle pour permettre l’émergence d’un « cloud compunting européen ».