En Europe, pour des raisons de protection de la vie privée et des données confidentielles, Facebook et Instagram retirent certaines de leurs fonctionnalités. La mise en application des nouvelles règles qui régissent les services de messages est à l’origine de ces changements. Facebook s’est donc conformé aux réalités juridiques européennes avant d’agir.
Quelles sont les fonctionnalités auxquelles l’Europe n’a plus accès ?
À présent, les utilisateurs européens de Facebook et Instagram ne pourront plus profiter de certaines fonctionnalités sur ces deux réseaux sociaux. Il est vrai qu’ils ont toujours la possibilité d’avoir des discussions par messages écrits. Ils peuvent également passer des appels (audio et vidéo).
Mais, il n’est plus possible de faire un sondage au sein d’un groupe (forum) de discussion. Impossible de partager des stickers sur Instagram de même que des filtres de réalité augmentée. Par ailleurs, l’apparition des stories Instagram sur Messenger est suspendue. Ils ne peuvent également plus donner un pseudo (surnom) à leurs différents amis. Tous ces changements ne sont pas sans effets sur les particuliers et les entreprises.
Quel est l’impact de ces changements temporaires ?
Les particuliers et les entreprises font usage de Facebook et Instagram à des fins distinctes. Néanmoins, ils ont tous été touchés par ces mutations. Il faut noter que les entreprises ont plus de plaintes à faire que les particuliers.
Impact sur le fonctionnement des entreprises
Généralement, les entreprises se servent de ces réseaux pour gérer la clientèle et faire de la publicité. Avec ces mutations, les chatbots sont vraiment affectés. Il est difficile pour la plupart des entreprises qui adoptent le chatbot de gérer efficacement les relations clients sur ces deux réseaux (Facebook et Instagram). Il n’est plus possible que ces robots affichent des fiches produits provenant des boutiques . De même, les alertes pour signaler la disponibilité d’un nouveau produit en stock ne sont plus applicables.
La publicité a également eu un coup sous l’effet de ces mutations. De façon spécifique, les entreprises éprouvent des difficultés à faire de la publicité ciblée. La collecte des profils pour le ciblage et la diffusion des réclames pour la conversion ne sont plus à la portée des entreprises.
Impact sur l’utilisation des particuliers
Les simples utilisateurs sont en marge des fonctionnalités qui auparavant étaient accessibles. Cela ne leur permet pas une entière et libre utilisation de ces réseaux. Il serait très simple de dire que les utilisateurs se sentent obligés de s’y adapter.
La directive E-prevacy face à la situation
Le code européen des communications électroniques fut adopté en décembre 2018. Il implique l’application des principes d’E.-prevacy de 2002. Il prend en compte le champ des messageries, des e-mails et des services d’appels sur internet. Ce lundi, il entre en vigueur dans toute l’Europe.
La confidentialité à travers les échanges est imposée aux différents services concernés. Désormais, un « client mail » n’est plus en mesure de « Scanner » un contenu des messages à des fins publicitaires ou pour des propositions de réponses préalablement écrites. Cela n’est admis que lorsqu’il reçoit un consentement absolu de la part de l’utilisateur.
En s’adaptant à ces nouvelles règles, Google invite ses utilisateurs d’Europe à l’acceptation ou au refus de l’exploitation des contenus de leurs e-mails, discussions et vidéos pour des offres de fonctionnalités intelligentes.
En ce qui concerne la messagerie, on note la suppression et l’anonymat de données d’utilisateurs. Ces données sont :
- Heure d’envoi des messages (expéditeur et destinataire) ;
- Localisation de chacun des interlocuteurs.
Ici également, il faut recevoir le consentement de l’utilisateur avant un quelconque usage marketing de ces informations.
La suspension de ces diverses fonctionnalités ne va pas durer longtemps. Selon les propos de la directrice des affaires publiques de Facebook en Europe, une procédure est en marche afin qu’elles soient réintégrées au plus vite.